Bonjour,
on est sans doute moins secouée dans un Duster avec une rehausse et des amortisseurs Bilstein ainsi que des housses de siège à mémoire de forme qui vous calent bien… D'autre part, je fais du « tout chemin », bien souvent, chemin de bergers. Il existe aussi des colliers cervicaux, il s'avère que je n'ai pas eu besoin de les mettre très souvent ! J'ai plus de problèmes avec la force dans les membres supérieurs… Pour répondre la deuxième question, j'ai absolument besoin d'avoir une roue de secours : la Grèce n'est pas la France ni même l'Italie ou la Suisse, elle se rapproche beaucoup plus voire dépasse l'Espagne où le Portugal pour la pauvreté des moyens de secours et des zones désertiques. Pour la Crête, c'est simple , un seul hélicoptère pour le SAMU d'Heraklion ; il couvre une île de 270 km par 70 km. Dans la Grèce du Nord et du centre, cela semble encore plus désertique. Les pistes sont belles, mais il faut penser savoir se débrouiller seul sauf cas de force majeure. En France, même au Parpaillon, on est secourue assez vite ; en Italie, même au col delle Fenestre, le portable reçoit de partout… En Grèce, il faut penser autrement. On peut compter sur les bergers… à condition de parler un peu la langue ! Toutes les stations services ne réparent pas une roue crevée ! Ayant travaillé dans une station service pendant mes études de médecine, j'ai appris à utiliser le matériel et cela m'a servi en Grèce… Ils oublient volontiers de mettre un repère à la craie sur le pneu, pour repérer la valve et conserver ainsi l'équilibrage de la roue. Ne pas avoir de roue de secours ni de gonfleur pourrait être pris pour une négligence voire presque une insulte. On redécouvre combien les français sont des assistés. Petite anecdote, lorsque j'ai dit que j'étais le médecin à un berger à qui je demandais ma route, celui-ci m'a fait comprendre que je n'étais pas capable de traire une chèvre… Hélas pour lui, j'avais gardé et trait les vaches et les chèvres dans ma jeune enfance . De même, il est très malvenu de couper un troupeau de moutons, on se fait maudire jusqu'à la cinquième génération au moins ! En Crête, au bout de huit ans de vadrouille sur leurs pistes, j'ai fini par en connaître quelques-uns et parfois de leur ramener une brebis égarée. Un petit truc : klaxonner, bien souvent, ne sert à rien lorsque les brebis sont couchées sur la route au frais… Ouvrir la fenêtre et « aboyer » est hautement plus efficace, ça dégage gentiment mais rapidement ! Ceci dit, je ne voudrais pas vous empêcher d'aller découvrir ce merveilleux pays. Malgré tout, je préfère prendre le bateau à Ancône plutôt que de traverser les pays issus de l'ex Yougoslavie et l' Albanie… Il y a de trop nombreuses mésaventures racontées sur les forums mêmes si cela peut paraître parfois exagéré.
Bien cordialement
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